MOQUEUSES

CRÉATION 2011

Chorégraphie de Frédéric Lescure, interprétée par Fanny Bonneau,
Yali Desoubeaux, Marie-Julie Debeaulieu, Isabelle Terracher
Création Lumière : Richard Bessenay
Costume : Agathe Laemmel
Chargé de production : El Mostafa Iklil
Production : Cie l’Echappée, Mazat Dance Festival, avec l’aide de l’ADAMI
et le prêt de studio du Centre National de la Danse
et accueil studiolab de la Ménagerie de Verre.

Moqueuses, c’est un spectacle de danse virtuose, résolument drôle, irrémédiablement sexy. La rencontre de quatre danseuses singulières bien secouées, une danse-théâtre tonique et enlevée, quatre solos vertigineux qui s’entrelacent dans une vision scintillante des femmes... Comme la musique ou les arts plastiques, la danse est un langage universel apprécié sans le secours d’une traduction et sans faire référence à d’autres oeuvres, littéraires ou plastiques. Il ne s’agit pas d’une illustration mais une pensée/forme projetée dans le mouvement qui donne corps à un personnage, presque un clown. Moqueuses renouvelle le regard sur les femmes, en explorant une forme tissée d’humour et de charme, très loin d’une féminité de pacotille. Donner du sublime dans le naturel, du glamour dans l’ordinaire, Pina Bausch l’a si bien fait… continuons. Ouvrir plus grand le regard, c’est aussi les approcher au plus prés : brosser quatre portraits d’aujourd’hui, placer l’interprète au coeur de la création pour révéler chacune des ces danseuses remarquables et singulières. Un chaise perverse qui trahit la conférencière, une institutrice ultra sexy, un banc qui devient un vaisseau spatial ou le recoin ou se rejoignent les causeuses de Camille Claudel. L’humour nait de la rencontre de ces quatre danseuses-clowns qui s’articulent à merveille pour nous offrir une vision scintillante des femmes. Ce pourrait être érotique, ce sera troublant, juste vrai, une vérité qui les fait plus belles encore. Elles sont accessibles, complices, émouvantes et maladroites, elles ne se prennent pas au sérieux, et comme les héroïnes d’Almodovar, touchent autant les hommes que les femmes. Une première étape de ce projet en cours d’élaboration à été présentée à Paris à l’Espace Beaujon en octobre 2010 sous la forme de 4 solos : Brune, Moonstone, Chaloupe et Parure.

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« Vendredi 27 avril ...

... sur la scène de Vergèze-Espace, dans le cadre de la saison culturelle programmée par la municipalité, sera donné un spectacle de danse - théâtre, un spectacle moderne de danse virtuose, drôle et irrémédiablement sexy, chorégraphiée au « petit-point » par Frédéric Lescure et interprétée par des « Moqueuses » fort talentueuses. C'est la rencontre de quatre danseuses singulières un peu secouées, de solos vertigineux qui s'entrelacent dans une vision scintillante. Des femmes sans pacotille, du sublime dans le naturel, du glamour dans l'ordinaire, sans oublier d'en rire. Le solo d'ouverture réalisé avec brio nous plonge dans un univers mi-danse, mi-acrobatie qui flirte pour notre plus grand ravissement avec une sensuelle candeur. Ensuite, la deuxième, sur un banc, accompagnée de la bande-son de « Mission Appolo 11 », nous livre une vision lunaire de la femme trébuchant quelquefois dans sa fragilité mais toujours avec virtuosité. La troisième, toute de rouge vêtue, nous interprète, jouant de tout son corps un tango renversant… de précision gestuelle dansée... à deux ! Avec la dernière, la femme se dessine, peu à peu, par des gestes circonscrits à la géométrie poétique, sur une musique électronique. Toutes quatre nous offrent une image de la femme au travers de sa pluralité, magnifiquement orchestrée dans une chorégraphie inventive et dansée avec une technique parfaitement maîtrisée. De quoi régaler l'oeil et l'esprit ! »
[Michel Petit, Le Midi Libre, 27 avril 2011]

« Il y a sans doute eu une rencontre ...

... effective entre ces quatre danseuses au sein de la Cie L'Échappée qui nous propose ce Moqueuses chorégraphié/raconté par Frédéric LESCURE, mais, pour ce qui est de la danse, il serait plus juste de parler de Quatre solos... une chaise, un banc et des escarpins ! Mais après tout peu importe : on découvre ainsi quatre individualités, quatre caractères, quatre corps, quatre couleurs, etc. différents mais au service de la même exigence : la grâce et le mouvement...Ce qui n'empêche pas la complicité, ni de discuter de la préparation d'un barbecue ! »
[Jean-Yves Bertrand - REVUE-SPECTACLES - 15 juillet 2011]

« Pour l’amour de toutes les femmes, ...

... Moqueuses. Le titre du spectacle présenté ce soir, demain soir et dimanche après-midi au Théâtre de l'Eperon peut intriguer. Mais autour de quatre danseuses, Yali Desoubeaux, Isabelle Terracher et les deux Charentaises Fanny Bonneau et Marie-Julie Debeaulieu, le chorégraphe parisien Frédéric Lescure a composé une ode à la femme. «Dont le sous-titre pourrait être ''Comment regardez-vous les femmes?''», précise-t-il. Femme potiche qui finit par briser ses liens, petites Françaises tout ce qu'il y a de plus banales, femme dans son intimité, femmes volcans qui s'embrasent sur une salsa colombienne ou femme animale: sous la baguette du chorégraphe, les quatre danseuses donnent à réfléchir. Entre humour et appel à la réflexion. «Je n'ai pas fait un spectacle pour les mecs, mais bien pour les hommes et les femmes et provoquer l'échange entre eux après le spectacle, comme ce fut le cas lors du festival d'Avignon cet été», insiste Frédéric Lescure. »
[F. G. - LA CHARENTE LIBRE - 4 novembre 2011]

« La Beauté se met en quatre, ...

... Frédéric Lescure, l’un des pionniers de la danse française des années quatre-vingt, qui fut interprète chez Preljocaj, Nadj, Chopinot, Bouvier/Obadia, chorégraphie quatre solos de femmes sous le titre Moqueuses. La première, Marie-Julie Debeaulieu, beauté parfaite chaussée de lunettes, comme embarrassée par son sex-appeal, posée sur une chaise, n’y tient pas en place. Du coup, ce qu’elle voulait cacher se montre malgré elle avec une délicieuse naïveté et un sens de la pudeur qui nous ravit. Quelle inventivité dans le mouvement ! Au moins vingt façon d’être assise sans l’être. Yali Desoubeaux, elle, est sur un banc. Sa danse met en valeur la finesse de sa taille, sa carnation claire, son minime embonpoint. Parfois, debout, elle trébuche. Isabelle Terracher, en jupette rouge, réinvente le tango de dos pour elle toute seule. On dirait que, sur son épaule, ses ongles peints se meuvent comme des talons aiguilles rouges. Ses mouvements sont d’une précision mathématique qui n’exclut pas la grâce. Avec Fanny Bonneau, sur des sonorités électroniques lunaires, la femme est d’abord plus lointaine et se dessine par gestes en cours de route. Moqueuses est un miroir à quatre faces de la féminité. »
[Muriel Steinmetz - L’HUMANITÉ - 15 juillet 2011]

« Dans le cadre du Festival d'Avignon OFF 2011 ...

... Ancien danseur chez Angelin Preljocaj, Joseph Nadj et Régine Chopinot aux temps héroïques, Frédéric Lescure monte des spectacles inventifs avec des bouts de ficelle et trois francs six sous (et l'aide de la Ménagerie de verre de Paris, ce qui revient au même). "Moqueuses" réunit un quatuor de danseuses, chacune dans ses cordes. Cela a l'air hétéroclite, mais il y a des moments de pure poésie et voir une interprète s'envoyer en l'air (au sens propre, mais inversé) sur "Sympathy for the devil" des Stones, ça vous revigore et vous décolle du banc. »
[TÉLÉRAMA.fr]

« Toutes proportions gardées ...

... c’est un peu comme quand Rameau dédiait ses pièces à la Coulicam (Rondement) ou L’indiscrète (Vivement). Petites formes centrées sur une figure, ici l’interprète, dont le titre est prédicat formel et climat du rendu. C’est-à-dire que quand Isabelle Terracher donne Chaloupe, il y a la gouaille et une manière de tango revisité pour une danseuse faussement fragile. Pour Brune, Marie-Julie Debeaulieu campe une sorte d’institutrice attirante à faire passer Betty-Boop pour une bonne sœur janséniste, mais embarrassée de ce sex-appeal avec une vraie fausse-candeur. Yali Desoubeaux en Moon Stone est réellement lunaire, lente sur les bandes-son de mission Apollo et Fanny Bonneau qui se débat dans les tissus de Parure complète cette galerie de femmes. Car c’est l’ensemble qu’il faut apprécier — quoique chaque élément se puisse goûter seul — afin de profiter de l’effet de contraste et de cet hommage d’un « homme qui aimait les femmes » en passant de Rameau à Truffaut. »
[Philippe Verrièle - DANSER]